WEEK-END ROYAL : Thé et Hot Dog entre l’Angleterre et les Etats-Unis !

Par
Yasmina Jaafar
28 février 2013

Bill Muray en Franklin Roosevelt. Samuel West en Roi George VI. Une rencontre ! Mais c’est aussi, juin 1939, la rencontre de la poliomyélite et du bégaiement.

Deux hommes qui, à l’aube d’une guerre entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne, font connaissance. Et jaugent leurs différences. Cette visite du Roi dans la campagne américaine ne dissimule en réalité qu’un espoir pour l’Angleterre de se voir soutenir politiquement, par le nouveau continent.

Un moment d’Histoire relaté dans le dernier long métrage de Roger Michell, Week-End Royal. Un moment d’Histoire, oui... Un moment de cinéma, j’en suis moins sure. Pourtant, la bonne volonté est présente. Bill Muray est juste. Il ne minaude pas. Il ne sur joue pas, à l’instar de son confrère Anthony Hopkins dans Hitchcock qui avance la bouche en cul de poule durant tout le film. Non ! Lui reste sobre, drôle et fin.

Autre actrice qui remplit son rôle à merveille, Olivia Colman. Elle campe une Reine Elisabeth coincée, étouffée par son protocole et ses principes de cour. Le couple royal vient d’être balancé à la couronne du pays puisque le Prince de Galles héritier légitime a préféré convoler en justes noces avec l'américaine Wallis Simpson doublement divorcée. D’ailleurs la grande Histoire commence à dire sa vérité sur cette soi-disant love story et le sacrifice d’un Prince. Puisque, les tourtereaux auraient été évincés du royaume anglais pour ses liens avec le nazisme. Tout de suite moins glamour, non ?

Une très bonne émission de France 3, l’Ombre d‘un doute intitulée Edouard VIII : agent des Nazis ? est revenue sur le sujet avec brio, le 6 janvier 2012. Mais bon, c’est une autre histoire… (laruchemedia.com accordera très bientôt un article sur l'Ombre d'un doute)

La réalisation de Michell quant à elle, est sobre, les détails de costumes et de décors soignés, les images léchées. Le réalisateur plante sa caméra en plongée. Il nous balade, par le biais de vues aériennes rafraîchissantes, dans une campagne made in USA. Sortie de ça, on met une plombe avant de rentrer dans le film tellement le temps semble infini. S’ajoute à cela une voix narrative féminine épaisse qui sonne comme une berceuse. J’oscillais entre prendre un plaide, mon seul espoir de refuge, ou partir. Je suis restée ! Et passé 30 minutes, on est invité dans cette rencontre qui nous a presque oubliés fut un temps. Elle nous convie enfin, par des rires et des répliques acerbes des deux Messieurs.

Ah oui, j’oublie sans doute l’essentiel ! Cette fameuse voix narrative est celle de Daisy (Laura linney), la cousine au 6ème degré mais néanmoins maîtresse du séducteur Franklin Roosevelt. C’est LA trame du film mais je suis complètement passée à côté. Le rapport qu’entretenait ces deux hommes d’Etat était hautement plus passionnant et le style pince sans rire de la Reine Élisabeth choquée par un HOT-DOG, le symbole de la grande Amérique,  m’a fait sourire ( la scène de fin est mémorable). Un film presque comique finalement.

YJ

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