Nikos Aliagas est l’animateur Star de toutes émissions de variété qui se respectent depuis 2001. Mais il n’est pas que ça, bien au contraire. Ce présentateur vedette de "The Voice", du magazine "50 minutes inside" et d’"Après le 20 heures c'est Canteloup" a d’abord été présentateur de JT en France sur TMC puis en Grèce comme sur Alter TV. Nikos est un journaliste complet. Un homme aux facettes presque infinies… que la gloire n’a pas changé. La culture, le chant, le cinéma, l’écriture et les talks ne font pas peur à celui que l’on connait pour son vif intérêt pour les réseaux sociaux et internet. Il était évident que La Ruche Média.com ait souhaité le rencontrer si près de la grande finale de "The Voice" sur TF1 ce soir.
A quelques jours de la finale de The Voice, quel est votre bilan de cette saison 2 ?
Une saison intense de part la qualité des talents. Le niveau est encore monté cette saison artistiquement parlant, ce qui a rendu aussi les choses plus difficiles. Le niveau est haut, les voix vraiment belles, on s’attache au fil des semaines aux talents, et à la fin il ne reste qu’une voix : The Voice. Seize semaines qui ont occupé les samedis soirs de millions de Français qui nous ont fait confiance. On est déjà dans les préparatifs de la saison 3 puisque le casting est lancé…
2013 marque le retour en fanfare des émissions de télé-crochet. Quel est votre regard sur ce nouvel engouement des chaînes ?
Lorsque nous avons lancé The Voice avec les gens de la production de chez Shine et mes patrons à TF1 on nous disait « mais vous êtes fous ? Ça ne marche plus les émissions de talents, réveillez-vous … ». La vérité est qu’on ne sait jamais quand une émission marche et quand elle intéresse vraiment les gens. Mais notre démarche était sincère et nous avons beaucoup travaillé pour éviter les écueils du passé… Donc, il n’y a pas de règle, il y a des modes. Mais il ne faut pas être à la mode, il faut être moderne et partager des valeurs positives avec le public. The Voice ne vend pas du rêve, elle le partage !
C’est la mode « des bandes » à la télé. Aimeriez-vous avoir la votre ?
Ma bande ce sont mes rencontres en 25 ans de métier, dont 20 à la télévision… Ma bande, ça pourrait être les gens qui m’ont fait confiance depuis mes débuts, Pierre Kemner, Gérard Decq, Michel Thoulouze, Etienne Mougeotte, Christine Bravo, Nonce Paolini aujourd’hui… La fidélité est importante pour moi, le seul vecteur où il n’y a pas d’entre deux eaux… où il n’y a pas de « si ». J’ai travaillé en bande sur le 6-9 avec Moustapha El Atrassi, Florian Gazan, Karine Ferri…
13 ans à TF1, est-ce un exploit ?
On est tous de passage, moi le premier. 13 ans c’est d’abord beaucoup de travail et d’investissement personnel. 13 ans de remise en question aussi, constructive certes, mais remise en question pour ne pas croire un beau matin que tout est acquis... À la télévision, il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de vedette, il n’y a que des techniciens. Des intermédiaires… des artisans de l’info et du divertissement. Je n’ai jamais été pistonné par personne, mais TF1 m’a fait confiance… C’est un travail d’équipe et de longue haleine.
Votre point de vue sur le monde de la télévision est lucide et réaliste. D’où vous vient cette acuité ?
Probablement de mes ancêtres Grecs… Nous ne sommes que des ombres sur les parois d’une caverne comme disait Platon… Tout cela n’est peut-être au fond qu’une illusion….
Photos © TF1
Yasmina Jaafar
Marie-Laure Lavenir